Des spectacles chorégraphiques, des stages pour la création contemporaine, des cours réguliers, des ateliers, l’organisation d’évènements

En 2006, Didier Mayemba créait sa propre compagnie de danse professionnelle hip-hop contemporaine à laquelle il donne son nom : Mayemba.

Accordant la plus grande attention à la transmission des techniques de la danse, il prend en charge le développement de plusieurs formations amateurs.

La compagnie est composée de jeunes danseurs issus de ces formations.

Ce choix particulier a demandé patience, investissement et aujourd’hui, il porte ses fruits au travers de la cohésion et de l’harmonie manifeste entre les danseurs.

Elle a pour rôle de défendre les valeurs de l’éducation populaire : La transmission du savoir, l’intégration, la citoyenneté, la laïcité, l’accès à l’éducation, à la culture et aux loisirs. A cette fin, elle intervient dans le domaine culturel, social, intergénérationnel et interculturel. Cela signifie qu’elle ne fait pas de social, mais qu’elle se sert de la culture comme moyen d’intégration sociale. De plus, elle vise à réduire les différentes fractures sociales et culturelles et à rétablir l’égalité des chances. Elle veut offrir à la population, jeunes comme adultes, la possibilité de prendre conscience de leurs aptitudes, de développer leur personnalité, ainsi que de se préparer à devenir des citoyens actifs.

Quelques mots du chorégraphe ….

J’ai donné mes premiers cours de danse hip hop à Sarcelles en 1994 et à Gauchy en 2002.

J’ai pu constater de l’évolution de la culture hip hop au sein de la société et de sa prise en compte dans le cadre des politiques de la ville, et bien sûr, culturelles. Son succès auprès de tous les publics, jeunes et moins jeunes est indéniable. En effet, les premiers conquis par ce mouvement ont aujourd’hui 40 ans… et les plus jeunes ont complètement intégré ces formes d’expressions. Cela nous donne l’étendu du public touché.

Les institutions ont développé un vif intérêt pour la Culture Hip Hop, via la danse. Dans le cadre de mes missions, j’ai eu l’occasion de coordonner des sessions de « Formation de formateurs » mise en place par les Directions Départementales de la Jeunesse et des Sports et des ADDM, en direction des intervenants Hip Hop.

La compagnie est régulièrement sollicitée pour participer à diverses manifestations pour les villes deux villes et leurs environs. Des cours réguliers sont donnés dans les structures de ces villes et beaucoup d’écoles ont déjà fait l’expérience de ces d’activités.

Elles définissent un PONT permanent entre les quartiers, les conditions sociales, les âges et les différentes cultures qui composent la population. Cet intérêt commun renforce le dialogue, parfois si fragile, entre l’école et la vie de « l’extérieur », entre les filles et les garçons…

A l’heure ou la sagesse pointe du doigt la montée du communautarisme, cette culture métissée doit être un vecteur privilégié pour faciliter les échanges interculturels et intergénérationnels. Elle doit constituer un moyen de réagir contre l’envie de s’enfermer en terrains connus. Ceux de nos différences, ceux de la difficulté à les comprendre et à les vivre.

En tant qu’artiste, je me sens dans l’obligation de donner la vision et l’espoir d’une route possible pour l’avenir. Parfois divergente de celle véhiculée et établie, la vision artistique est porteuse d’une preuve vivante et actuelle, de la possibilité de réaliser, de vivre, de donner à voir, de rêver, D’ETRE, tout simplement…

Danse Définition / extrait du Petit Larousse

La forme codée et aboutie du Ballet classique s’inscrit dans le vaste patrimoine dansé, toujours renouvelé, de l’humanité. Rituelle ou religieuse, la danse met en relation l’être humain et les puissances cosmiques. Récréative dans les fêtes populaires, elle tisse le lien social dans le divertissement. Spectaculaire au théâtre ou dans les festivals, elle invite le public à partager avec les danseurs un fait de culture majeur. Célébration du mouvement, la danse s’affirme comme un phénomène de communication universel.
Au regard de cette définition et de ce que nous venons d’évoquer, il nous paraît important de dynamiser les différentes énergies des acteurs de terrain, partenaires institutionnels, financeurs privés et publics, parrainages, mécénats et sponsors, cela en vue de concevoir des événements d’envergure autour de la danse Hip Hop. Ainsi nous pourrions nous inscrire dans une volonté de politique culturelle pour tous…
La danse hip hop, forte de nombreuses techniques est une activité pouvant être pratiquée en développant une réelle prise en compte du corps et du respect de celui-ci. Il s’avère tout aussi nécessaire d’aborder la Culture Hip Hop au travers de son esprit positif. Il n’est plus à démontrer que cette culture a servi de vecteur d’intégration et d’ascension sociale. La fonction socio-éducative du Hip Hop n’est pas inhérente à celui-ci, nonobstant elle a permis à beaucoup de se construire, de créer des associations, de tisser des liens avec les institutions, d’avoir un rythme et une hygiène de vie, de respecter son corps et de susciter des vocations artistiques.

Le chorégraphe

Né à Kinshasa au Congo, il est l’aîné d’une famille passionnée par la danse et la musique. A 19 ans, il entre dans la meilleure école de danse hip-hop du monde, celle de la rue…

Rencontrée lors de ses voyages à Cuba, la danse afro-cubaine ne le quittera plus. Membre des groupes Extrême Limite et Force 7, il poursuit sa recherche au cœur de l’univers hip-hop. Parallèlement, il se met au service de la danse et aux exigences d’autres chorégraphes. Cinq d’entre eux vont le marquer particulièrement. Avec Anne-Marie REYNAUD, il aborde sa réflexion sur l’écriture chorégraphique et son rapport à la danse contemporaine. Avec Norma CLAIRE, il s’ouvre à l’importance des bases de la danse africaine, racines des techniques du hip-hop et Christine COUDUN de la Compagnie Black blanc beur lui offre sa vision de la liberté du geste et du respect du danseur, elle lui transmet sa notion de ce qu’est une compagnie. Avec FRANÇOISE DUPUY il réfléchit sur les notions fondamentales de ce que l’on peut appeler rythme du corps. Un approfondissement pour l’utilisation et la transmission des notions de force, de temps et d’espace qui gèrent un corps en mouvement et en fondent le rythme. Essentiellement basé sur des acquisitions personnelles dont les objectifs peuvent être aussi bien pédagogiques que chorégraphiques ou dramaturgique. Avec KARINE SAPORTA, il aborde la structuration technique de mon esprit. Mademoiselle Karine Saporta lui a enseigné les paramètres de la composition chorégraphique ainsi que le savoir, la connaissance chorégraphique et l’esprit scientifique du chorégraphe. Cet esprit de recherche qui incite à toujours regarder au-delà de la matière, à puiser dans le monde de la logique mathématique où rien n’est laissé aux hasard car une œuvre doit être pensée et réfléchie de A à Z. Titulaire du DU (diplôme universitaire) du chorégraphe un métier à UFRSTAPS (Unité de Formation et de Recherche en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives de l’Université De Caen Normandie) Au Centre National de Danse (CND) à Pantin, il sillonne les chemins du classique, du jazz et du contemporain. Depuis 2005 à nos jours, il suit une formation pédagogique à l’enseignement de la danse contemporaine et à l’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé. Il a développé des éléments de réflexion sur la transmission d’une technique corporelle et artistique avec MARINA ROCCO, NATHALIE SCHULMANN, MARTIN KRAVITZ, SILVIA BAGGIO, BRIGITTE HYON

Je souhaite, à travers le concept du mayembisme, que j’ai pu développer au fil de mon parcours professionnel défendre une réflexion artistique et chorégraphique basée sur mon propre regard artistique et humain sur le monde qui m’entoure et duquel je me nourris quotidiennement.

Contrairement à la majorité des artistes chorégraphes contemporains qui essaient d’adapter leurs créations à la seule attente des autres, notamment du public, je tiens à défendre un acte de création émanant d’une profonde connexion à ses émotions. Un concept devenu rare dans le monde artistique actuel dans lequel l’envie de plaire au plus grand nombre de personnes l’a emporté sur la connexion profonde à soi.

Cette connexion exigeant une grande liberté détachée du regard d’autrui est indispensable à tout acte de création, du moins à tout acte novateur.

Créer avec la liberté exige une mise à nue nécessitant une grande prise de risque de la part de l’artiste, la même nécessaire pour sensibiliser le public à sa création au lieu d’adopter la facilité en s’adaptant artificiellement à ses prétendues attentes.

Le Mayembisme, tel que je le conçois aspire à dénoncer, à aller contre cette tendance du paraître contradictoire à l’état créatif. Je tend à travers ce concept à défendre la capacité de chacun à laisser exprimer sa vrai nature, son être profond, sans artifices en se détachant de tout esprit commercial qui privilégie les apparences des choses à leur fond, les manifestations vides de sens au travail profond sur la matière.

L’enseignement

Le concept du Mayembisme

La méthode du Mayembisme aspire au bien être de l’esprit créatif, et le secret de ce bien être réside dans une expression sincère de sa voix, de son être profond, authentique, fier de sa réalité. cette sincérité est synonyme de liberté , ainsi le mayembisme tend à former une génération de libre penseurs, une génération de danseurs qui osent dépasser la limite des cases au sein des quels on enferme la création.

Ces danseurs formés sur la base de la liberté due à une expression authentique de leur être profond oseront l’échange sincère et profond avec autrui, et le mélange entre les différents genres, engageant une mutualisation des esprits créatifs

L’enseignement comporte deux pôles : L’apprentissage des techniques de la danse mais également l’histoire et l’esprit du moyen d’expression que ces adolescents ont choisi d’utiliser. Didier désire sincèrement rester à proximité de ce public et en lien avec la jeunesse des quartiers qui apporte son énergie, sa vision actuelle et renouvelle en permanence la culture hip hop, toujours en mouvement.

La danse est un vecteur privilégié pour éveiller les jeunes adultes à leur potentiel physique, à la richesse de leur imagination. La danse permet d’appréhender et d’apprécier la valeur de règles établies au service du bon fonctionnement d’un groupe ou de toute une vie.

Didier Mayemba s’appuie sur les fondamentaux de la danse hip hop, Break, Lock, Poppin, New Style pour les jeunes débutants et enseigne pour les plus confirmés le Mayembisme sa technique africaine contemporaine.