Nuits d’automne

L’histoire est celle d’une femme qui décide de s’enfermer dans un hôpital psychiatrique suite à la perte de son amour.

Suite à cet internement, l’héroïne traversera un voyage intérieur oscillant entre les souvenirs à la présence imposante de son histoire passionnelle, son enfance, ses multiples tentatives de revivre sans ce qui fut pendant longtemps sa raison de vivre et le pansement de toutes ses blessures passées.

Le retour de l’héroîne dans le quartier de de son enfance, emmène le spectateur dans un autre espace où lui sera narré le quotidien d’un pays en guerre. Ainsi l’histoire d’amour de l’héroine se croisera avec l’histoire de tout un pays

Note d’intention de Sirine Achkar

Lorsque la décision d’écrire trouve encore du mal à se prononcer, c’est ainsi que la plume dépasse son auteur et l’urgence prend place et devient maitresse de la réflexion. Les thèmes abordés dans la pièce « Nuits d’automne » font partie de ces sujets qui nous obsèdent tellement que l’écriture autour ne peut être que le résultat d’une vive émotion, ainsi l’urgence demeure la maîtresse de la situation dès le début du processus de l’écriture. La pièce évoque l’amour, mais aussi et surtout l’exil. Elle questionne le lien entre l’exil amoureux et l’exil de la terre, le lien entre le corps de l’être aimé et les racines…

Si l’amour demeure un havre de paix, le berceau des illusions les plus folles, le terrain de sérénité du temps passé, notamment de l’enfance, la terre, elle, est le berceau originel de tous les rêves, la source de toute nouvelle vie.

A travers son récit, l’héroïne de la pièce tentera, après la perte de son amour, de renouer avec ses origines, son histoire, son passé dans une conquête de se reconstruire et dans une recherche d’un nouveau terrain de paix.

Mais la terre de l’enfance est désormais un espace de guerre, une terre qui saigne n’abritant plus les bourgeons de la vie d’autrefois.

L’exil personnel et l’exil amoureux de l’héroïne trouveront ainsi leur écho dans l’exil collectif, celui d’un peuple en entier. La parole devient le terrain d’expression et de rencontre des deux exils.

Les mots raconteront les terres violées, victimes des stratégies malsaines. Ils tenteront de témoigner la guerre et le déracinement et demeurent le prolongement d’une émotion, d’un souvenir, d’une mémoire affective, d’un magma d’images qui s’entrecroisent et s’entremêlent dans un désordre, auquel j’ai essayé d’imposer une certaine harmonie en s’appuyant sur une parole rythmée.
Nuits d’Automne est avant tout un travail autour de l’émotion des mots… Le mot perçu comme un mouvement visuel silencieux, telle une danse cachée ne demandant qu’une seule chose : prendre forme en sortant du champ textuel donnant ainsi vie et sens aux mouvements des corps.
A travers Nuits d’Automne je raconte mon pardon, les blessures, les angoisses infligées à l’être que j’etais censé aimer et protéger dans mon passé. A présent je présente mes plus amples excuses à cet être si mal aimé dans ma jeunesse. Les traces laissées par les douleurs et les incompréhensions du passé sont souvent très difficiles à effacer. Grâce à la métaphysique et aux règles géométriques, à la clarté directionnelle, à la précision du geste, au déploiement rythmique du mouvement dans l’espace, les corps tisseront des histoires qu’ils raconteront au public en créant un magma de partitions dansées très visuelles composées d’images émanant de la vie quotidienne. La matière chorégraphique est crée en s’appuyant sur la précision, le dynamisme, et la spontanéité de la danse Hip Hop. La rigueur de la danse africaine et l’esprit de recherche, d’analyse du mouvement typiques de la danse contemporaine, une danse prenant naissance en 1900, fondée sur la pensée et l’esprit de Monte Verita qui a profondément influencé le chorégraphe . Ainsi la mixité des styles laisse place à la spontanéité et à la liberté d’expression des interprètes. Les partitions dansés viendront compléter l’histoire narrée par les mots, emportant le public dans un univers sensoriel composé d’images, de paroles et de sons.
Tel le texte, la danse dans la pièce « Nuits D’automne » puisera son inspiration dans la vie, les mots, voir les émotions, visant ainsi à refléter l’image de nos sociétés actuelles emplis de paradoxes. Didier Mayemba

Note du chorégraphe

L’équipe

Comédiens-Danseurs: Annabelle Hanesse-Florence Weber-Cédric Poirot-Danilo Sékic

Conception Graphique: Angela Deschamps-Renaud Dobeck

Création lumière : François Kaleka

Costumes: Lea Gutmann Loffler

Contact diffusion

COMPANY.MAYEMBA@GMAIL.COM – m-c-art@hotmail.com